Alec Bradley Magic Toast Chunk
Il y a des cigares qui vous racontent une histoire dès les premiers instants. Le Magic Toast Chunk d’Alec Bradley, avec son nom un brin énigmatique, en fait clairement partie.
Avant même de l’allumer, il attire l’œil : cape brun chocolat tachetée de noir, à l’aspect presque sauvage. On le regarde, on le retourne entre les doigts, et déjà, il se passe quelque chose. La bague elle-même intrigue : un cadran, une main avec un œil, deux clés croisées, le tout sur fond de ciel étoilé et flanqué d’un soleil stylisé de chaque côté. Une imagerie mystique, comme une invitation à un petit rituel sensoriel.
Dégustation
Le tirage à froid dévoile des notes marquées de chocolat, réconfortantes, enrichies d’une touche d’épices bien placée.
Dès les premières bouffées, les épices prennent le dessus. Mais elles ne viennent pas seules : le chocolat et le cuir sont bien présents également, et apportent une rondeur qui équilibre l’attaque. Le tirage est souple avec un peu de retenue, juste ce qu’il faut pour savourer sans forcer.
À l’arrivée du second tiers, le cigare se calme un peu, s’arrondit. On sent apparaître des notes de bois de santal, qui adoucissent la fumée et lui donnent une vraie gourmandise. C’est fluide, agréable, sans rupture.
Alors qu’on pense que le Magic Toast va rester là, bien installé dans son confort boisé, il nous surprend une dernière fois. Le poivre revient, plus discret mais bien présent, accompagné d’une note d’amande amère. Une belle façon de finir : du relief sans violence, de la complexité sans brutalité.
Pas de caprice du côté de la combustion : bonne et uniforme, cendre bien formée, aucune retouche nécessaire. On se laisse porter. Le tirage reste agréable jusqu’au bout, constant et équilibré.
En somme, on passe un très bon moment. Pas de montée brutale en puissance, juste une progression maîtrisée, pleine de nuances. Une belle fumée épicée, une bague intrigante, et un format sympathique qui permet une parfaite libération des arômes.
